Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du mardi 22 avril 2008
Départements

70 parlementaires contre la suppression du numéro départemental sur les plaques d'immatriculation

Un collectif de quelque 70 parlementaires de tous horizons politiques (UMP, PS, et Nouveau centre) a été formé pour protester contre la suppression du numéro du département sur les plaques d'immatriculation. Une initiative de Richard Mallié, député UMP des Bouches-du-Rhône, déjà rejoint par 70 parlementaires. Au 1er janvier prochain, chaque nouveau véhicule se verra attribuer un numéro à vie, et la mention du département, en vigueur depuis les années 1950, deviendra facultative. Les plaques traditionnelles devraient disparaître d'ici 2014. Un système qui existe déjà dans de nombreux pays européens (Espagne, Allemagne, Italie, Portugal, Grèce, Suisse, Pays Bas, Suède et Luxembourg). Au ministère de l'Intérieur, on justifie la réforme en évoquant un système plus rationnel: par exemple, la voiture neuve gardera la même immatriculation, y compris en cas de changement de propriétaire. , député Interrogé par la radio RMC, Richard Mallié indique: «Moi je suis 13, quand à l'extérieur de la France ou même en France je vois une voiture avec un 13, je me dis "Tiens, ce sont des gens de chez moi". C'est un vecteur de communication, de reconnaissance. C'est les technocrates qui ont inventé cette réforme, c'est dommage. On souhaite revenir à un peu plus de territorialité, de racines, un peu plus d'attachement à la terre. On ne souhaite pas que le département disparaisse, c'est une condition sine qua non». Le ministère de l'Intérieur propose un compromis: faire figurer, pour ceux qui le veulent, le numéro du département à droite de la plaque. Alain Vidalies, député PS des Landes et membre lui aussi de ce collectif, estime que «ce n'est pas assez. C'était un système d'identification partagé au niveau national, donc ce n'est pas une véritable alternative. On demande que le gouvernement étudie sa réforme et qu'on y greffe le maintien des numéros de départements». Les parlementaires souhaitent désormais rencontrer la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, afin d'obtenir le maintien de ce numéro de département sur les futures plaques.

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